Contexte

Impacts environnementaux du numérique

L’empreinte carbone du numérique est estimée à 2 à 4% de l’empreinte carbone mondiale1 et 2,5% au niveau français2. Au rythme actuel des développements du secteur, ces chiffres sont très susceptibles d’augmenter. Aux émissions de gaz à effet de serre s’ajoutent d’autres impacts environnementaux comme l’épuisement des ressources ou les radiations ionisantes. Afin de maîtriser les impacts négatifs des activités numériques, chaque type d’acteur peut jouer un rôle spécifique.

En ce qui concerne les datacentres, ils représentent 16% de l’empreinte du numérique française sur l’ensemble de leur cycle de vie (contre 79% pour les terminaux et 5% pour les réseaux)2. Lors de leur utilisation, ils nécessitent une grande quantité d’énergie estimée à 11,59 TWh par an sur le territoire français, soit 2,4% de la consommation électrique nationale.

Datacentres et effacement du réseau

Au delà des aspects d’impact sur le climat, il semble important de préparer un mode de fonctionnement des datacentres qui assume sa part de responsabilité face aux enjeux de la production et de la demande en électricité, en concurrence directe avec des besoins essentiels, dans un contexte de stress entre la production d’électricité et la demande.

En particulier, lors de périodes où la production n’est plus à la hauteur de la demande, le choix de maintenir un datacentre opérationnel à 100% doit être remis en question, en particulier dans le milieu académique.

Ces périodes sont arrivées par le passé lors de pics de froids ou lors de pics de chaleurs. La production nucléaire pouvant être fortement impactée pendant les épisodes de canicule ou de sécheresse (TODO citation). Dans le milieu académique, nous prenons la mesure d’une situation où peu d’acteurs sont préparés à adapter leur demande en énergie, même ponctuellement.

Cette étude propose aux exploitants de datacentres et aux fournisseurs de service des leviers d’effacement, c’est-à-dire des techniques permettant de diminuer ponctuellement la consommation d’un datacentre ou de services numériques. Elle repose autant sur l’expérience des membres du GDS EcoInfo que sur des résultats de recherche publiés ces dernières années.